La majorité des gens qui viennent en consultation parce qu’ils sont inquiets de la consommation d’un proche me disent ne pas vouloir en parler directement à la personne concernée. Ils ont peur de la réaction que cela peut susciter et craignent perdent le bon lien qui les unis.
Parce que je trouve que c’est une belle preuve d’amour et d’amitié d’oser aborder le sujet avec celui qui t’inquiète, j’ai envie de te donner quelques trucs ! Ton courage changera peut-être la vie de ton meilleur ami. Et même s’il trouve que tu exagères, tes propos finiront par faire son chemin ! Cela peut l’encourager à aller chercher de l’aide.
1. Choisis un bon moment.
Un endroit calme, sans risque d’être interrompu, vont faciliter les choses. Une ambiance détendue donnera un effet moins confrontant à ton discours.
2. Choisis le bon état.
C’est important que le concerné soit disposé et disponible à la discussion. C’est primordial que ni lui ni toi soit en consommation. Sa capacité de compréhension serait affectée, ses réactions démesurées (ou banalisées) et ton discours risque d’être flou. Un lendemain de veille n’est pas l’idéal non plus. Les nerfs seraient déjà à fleur de peau.
3. Précise ton intention.
C’est important que le message que tu passes n’est pas l’air d’un sermon. Tu parles de tes inquiétudes parce que tu t’inquiètes pour ton ami. Lui faire la morale ne fonctionnera pas. Ne lui parle pas des conséquences qu’il encoure. Demande lui ce qu’il pense de sa consommation, s’il trouve qu’il respecte ses limites…amène-le à faire une réflexion personnelle.
4. Reste objectif.
Ton discours ne doit pas laisser place à la contradiction. En relatant des faits, ton ami ne pourra pas t’obstiner (ex : ça m’inquiète parce que tu conduis ta voiture après avoir bu).
5. Concerte le reste de tes amis.
Vous êtes plus d’un à avoir la même préoccupation ? Optez pour le même discours, mais dans des moments différents et individuels. Évitez le sujet en groupe, la personne risque de sentir trop confrontée et se refermera.
6. Propose des ressources.
Demande-lui s’il veut de l’aide. Suggère-lui de l’accompagner dans diverses recherches pour voir toutes les options possibles. S’il décide de consulter, prenez de ses nouvelles afin de connaître son cheminement et ses objectifs.
7. Favorise le changement.
Il se peut qu’il n’arrête pas de consommer. Par contre, souligne chaque changement positif, afin qu’il ait le goût de cheminer encore plus (ex : j’ai adoré ma soirée d’hier, ça me fait du bien de te voir aussi en forme ce matin).
Si tu constates que ton ami aune consommation à risque et qu’il ne reconnait pas son problème, tu peux en parler à l’éducateur en prévention des dépendances de ton école. Tu peux également en parler à un membre de sa famille. Plus on offrira notre aide, plus il finira par accepter qu’il doit se mettre des limites.